La myélite due au cytomégalovirus est un mode exceptionnel de révélation du VIH. En rapportant ce cas, nous discutons la prise en charge.
Il sagit dun patient de 53 ans sans antécédent pathologique notable qui sest présenté pour une monoparésie droite cotée à 3/5 évoluant depuis trois semaines. Il a bénéficié dune IRM médullaire qui a montré une lésion en hyposignal T1, en hypersignal T2 et présentant un rehaussement périphérique annulaire. Il est positif au VIH1 avec une charge de 625356 copies dARN/ml. Le taux de lymphocytes T CD4+ est de 100/ml. Mis sous traitement empirique antitoxoplasmique, la sérologie de la toxoplasmose revient négative et il a 1500 UI/ml de charge virale à la recherche de lADN du cytomégalovirus. Il meurt dans un tableau de sepsis.
Chez les immunodéprimés, le cytomégalovirus peut avoir différents organes cibles : la rétine, le tractus digestif, le foie, les poumons. Dans un contexte de VIH avec un taux de lymphocytes T CD4+ inférieur à 100 éléments/ml est fortement évocatrice. Cependant, la confirmation est biologique notamment à la recherche de lADN du CMV par PCR ou identification du virus sur des pièces opératoires ou autoptiques. Devant toute myélite dans un contexte de VIH et un taux de lymphocytes T CD4+ abaissés, de nombreux auteurs débutent le traitement anti toxoplasmique. En cas de confirmation, le traitement du CMV est basé sur des antirétroviraux. Aussi, les formes les plus sévères souvent fatales de cette maladie se rencontrent le plus chez les patients immunodéprimés ; cest une urgence diagnostique et thérapeutique.
Key words: cytomégalovirus, myélite, VIH
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